Le 4 février 2016 représente une journée noire pour tous-tes les Sierraléonais-es qui luttent pour défendre leurs droits à la terre et leurs moyens de subsistance face aux acquisitions foncières à grande échelle. Et pour cause : six leaders des communautés locales affectées par les investissements de la Socfin Agricultural Company Sierra Leone (SAC SL), une filiale de Socfin, société liée au groupe Bolloré, ont été condamnés à de lourdes peines et envoyés à la prison de Bô, deuxième ville du pays.
Depuis 2011, la SAC SL a obtenu le droit d’exploiter 12 000 hectares de terres pour cultiver des palmiers à huile alors que celles-ci étaient utilisées par les agriculteurs-trices de 40 villages.
De plus, cette décision fait peser une menace sur les agriculteurs-trices, petit-e-s propriétaires et militant-e-s mobilisé-e-s pour faire respecter leur droit à la terre en Sierra Leone et plus largement dans les pays d’Afrique et d’Asie où la Socfin est implantée.