Depuis le mois de janvier, des collectifs villageois organisent des expulsions visant les personnes d’origine comorienne qualifiées d’« étrangères », qu’elles soient sans papiers, titulaires d’un titre de séjour ou même de nationalité française. Ces opérations inacceptables sont annoncées une ou plusieurs semaines à l’avance, et pourtant ni la mairie ni la préfecture ne s’y opposent. Les habitations précaires de ces personnes sont parfois détruites ou brûlées, ainsi que leurs biens, les obligeant à fuir et à camper hors du village. Lors de ces manifestations, les forces de l’ordre, présentes sur place, non seulement n’interviennent pas pour stopper ces expulsions, mais mènent en amont et en aval de celles-ci des opérations de contrôle des étrangers.
À Mayotte, les personnes étrangères sont devenues les boucs émissaires d’une situation économique et sociale désastreuse résultant d’une politique discriminatoire à l’égard de tous les habitants de l’île.
Lire l’article du Collectif Migrants outre-mer (Aides, ADDE, CCFD, La Cimade, Collectif Haïti de France, Comede, Elena, Gisti, LDH, Médecins du Monde, Mrap, OIP, Secours Catholique)