Pas moins de 160 des 192 travailleurs-ses de l’usine de fabrication de sacs en plastiques Paper Bags, implantée dans la zone franche togolaise à Tabligbo, ont été licencié-e-s. Leur tort ? Avoir osé revendiquer de meilleures conditions de travail : la signature d’un contrat de travail écrit, leur déclaration à la sécurité sociale, le respect des heures de travail et le droit aux congés payés, des équipements de protection adaptés, l’augmentation de leurs salaires.
Mais loin de répondre aux revendications légitimes des employé-e-s, la filiale de l’entreprise indienne WACEM refuse le dialogue et licencie à tour de bras.
DES ZONES FRANCHES ET DE NON-DROIT
La grande majorité des problèmes auxquels sont confrontés les ouvriers constituent en réalité des violations de la législation et des conventions professionnelles en vigueur au Togo.
Pourtant, ils ne parviennent pas à faire valoir leurs droits. Comment mettre en cause les bas salaires lorsque l’on ne dispose d’aucun engagement écrit ? Comment dialoguer avec son employeur lorsque l’on n’a pas de contact avec lui, et pas de syndicat pour défendre ses intérêts ?
Voilà près d’un an que les ouvriers de Paper Bags attendent que leurs revendications légitimes soient entendues. Ils réclament aujourd’hui du Premier ministre togolais Kwesi Ahoomey Zunu qu’il fasse respecter leurs droits par la multinationale WACEM.
Aidons-les à faire entendre leur voix en réclamant du gouvernement togolais qu’il fasse de la zone franche togolaise une zone d’emploi favorable aux travailleurs togolais et pas uniquement aux intérêts privés des multinationales.
En savoir plus et signer les appels adressés à la Wacem et au premier ministre togolais