Un chant d’amour
Alain GRESH ; Hélène ALDEGUER ; La Découverte, 2017
Illustré par les planches couleur bleu blanc rouge d’H. Aldeguer, ce récit d’A. Gresh (journaliste, ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique, spécialiste reconnu du monde arabe) ) s’attache à expliquer au plus grand nombre le conflit israélo-palestinien sous l’angle de la France. L’ouvrage raconte donc les méandres des relations qui lient la France avec Israël et aussi la Palestine, depuis le début de ce conflit (juin 1967), provocant des réactions d’amour, de haine et d’incompréhension parmi la population française et devenant très vite une " passion française" (en référence au livre de Denis Sieffert, Israel-Palestine, une passion française)
En finir avec les idées fausses propagées par l’extrême droite
Vincent EDIN ; les Éditions de l’Atelier / Éditions Ouvrière, nouvelle édition revue et augmentée 2016
Dans notre monde en pleine crise économique et sociale, en perte d’idéologie visionnaire, les idées de l’extrême droite se propagent en se banalisant dans des pans de plus en plus étendus de notre société ; médias, personnages politiques, institutions s’en emparent, répercutant ces idées à travers des messages mensongers, simplificateurs et démagogues. Chacun des 7 chapitres de ce livre s’ouvre avec une affirmation souvent assénée par l’extrême droite : "on n’est plus chez nous", "on n’est plus en sécurité"... affirmations que l’auteur s’emploie à démonter, point par point, à partir de faits reconnus, de chiffres analysés et de textes de loi parus dans de multiples publications et rapports.
La bibliothécaire de Bassora
Jeanette WINTER ; Gallimard jeunesse, 2005
Une histoire vraie, celle de Alia Muhammad Baker, bibliothécaire de Bassora, qui, lors de l’invasion de l’Irak en 2003, s’est battue pour mettre à l’abri les livres, dont certains très anciens, de la bibliothèque. De jolis dessins naïfs, aux couleurs pastel dont les teintes varient au fil de l’histoire, selon qu’elle se passe en temps de paix ou en temps de guerre, un récit en forme de conte font découvrir aux jeunes enfants la réalité de la guerre et de ses ravages mais aussi le courage de personnes comme Alia qui se bat par amour des livres et du savoir qu’ils transmettent.
Les cerfs-volants de Kaboul, roman
Khaled HOSSEINI ; éditeur 10-18, domaine étranger, 2006
Dans les années 70, à Kaboul, Amir et Hassan, frères de lait, sont amis. L’un est Pachtoune et riche, l’autre est Hazara et fils du serviteur de la famille du premier. L’un est en quête de la reconnaissance paternelle, l’autre fidèle à son jeune maître, jusqu’au martyr. A travers ce roman de trahison et de rédemption, l’auteur nous offre une analyse de l’histoire et de la culture afghane des années 70, où Kaboul est une cité joyeuse et accueillante, mais marquée par des discriminations ethniques, jusqu’aux années actuelles où l’Afghanistan a sombré dans la violence et l’obscurantisme.
Contes d’Orient, un livre et un disque
Moïde FDIDA, textes et voix ; DANKERLEROUX, illustrations ; François BAXAS, musiques ; Milan jeunesse, collection, de bouche à oreille, 2006
Quatre contes issus de la tradition orale d’Orient, racontés aux enfants pour les transporter au pays des génies, des tapis volants et des sables du désert .
Désobéir par le rire
Les Désobéissants, Xavier RENOU ; Le passager clandestin, 2010.
Xavier Renou est le fondateur du collectif des désobéissants, au travers de stages, il forme des clowns activistes. Face à la résignation, la bêtise, la répression et la violence, désobéir par le rire est le meilleur moyen de faire réfléchir.
Ce petit livre montre comment en dissipant les haines, en ruinant les stratégies de communication manipulatrices, en désarmant les forces de l’ordre, en introduisant de l’empathie chez les agents et de la confusion dans les dispositifs bien huilés de la machine répressive, le rire est une arme politique.
Le pouvoir d’agir ensemble, ici et maintenant
Rob HOPKINS ; Lionel ASTRUC ; Actes Sud/Colibris, 2015.
Interrogé par Lionel Astruc, expert en développement durable, Rob Hopkins nous raconte son parcours de l’étudiant au professeur de permaculture, avant qu’il ne se lance dans l’aventure des Villes en Transition.
Volontairement a-politique, le mouvement créé par Rob Hopkins veut réhabiliter la vraie politique, celle des liens vivants des citoyens avec les enjeux de leurs territoires, en pratiquant des principes d’économie parallèle comme la monnaie locale, les chantiers participatifs, ou toute autre pratique collaborative. L’aventure des Villes en Transition dévoile les opportunités insoupçonnées que chacun porte en lui pour changer et changer le monde.
Un cargo pour Berlin
Fred Paronuzzi ; Thierry Magnier, 2011, à partir de 11 ans.
Nour est une bonne élève mais issue d’une famille pauvre, elle ne va pouvoir continuer ses études qu’en travaillant un peu. Elle succombe au charme du neveu de son employeuse. Ses parents veulent la marier de force. Pour quitter le Maroc clandestinement avec Tariq, son ami d’enfance, Nour devient Youness, un garçon.
Ce roman aborde les raisons qui conduisent les jeunes maghrébins à quitter leur pays pour l’Europe et traiteégalement les difficultés supplémentaires liées à la condition des femmes dans cette région du monde.
Au coeur de Fukushima
Kazuto TATSUTA ; Kana, manga, 2013. 3 tomes
Témoignage sur l’après-Fukushima et le quotidien des ouvriers de la centrale.
Engagé sous un pseudonyme comme travailleur balayeur, l’auteur, certes très respectueux et protecteur de son pays face au regard du monde entier, n’hésite pas à prendre du recul et à nous livrer énormément d’informations sur la situation dans la centrale. Une plongée dans ce fait d’actualité sans compromis mais sans polémique non plus : pas de jugement mais un constat.
Le messie du Darfour
Abdelaziz Baraka SAKIN ; Zulma, 2016.
Voici l’histoire d’une femme, Abderahman, portant un prénom masculin, qui va apprendre à devenir une guerrière pour venger les siens et elle-même. Deux soldats, enrôlés de force dans l’armée, l’aideront dans cette épopée, traversée épique, poétique, et parfois burlesque du Soudan contemporain. Des allers-retours entre des époques différentes nous montrent les racines du mal qui rongent ce pays. Ce roman a été censuré au Soudan parce qu’il évoque le conflit au Darfour.