Le monde qui émerge
Les alternatives qui peuvent tout changer
Ouvrage collectif proposé par attac ; Les Liens Qui Libèrent, août 2017.
Coordonné par Geneviève AZAM, Christophe AGUITON, membres d’attac* [1] et Elizabeth PEREDO, Pablo SOLON, militants, activistes dans le domaine social et de la protection de la nature, ce livre est le résultat de plusieurs engagements collectifs et rencontres entre activistes et chercheurs du monde entier. Il nous présente des expériences mises en place par des communautés villageoises et des peuples autochtones, qui s’opposent à la voracité du capitalisme. Ces expériences, chacune différente, chacune incomplète et toutes éloignées géographiquement les unes des autres, ne forment pas un programme unique mais forment un socle pour un monde futur qui aura abandonné l’anthropocentrisme ( l’homme au-dessus de tout ce qui compose la terre) pour vivre en harmonie avec la nature (écocentrisme).
Les GAFAM contre l’internet
une économie politique du numérique
Nikos SMYRNAIOS ; ina Éditions, 2017.
L’auteur, maître de conférence en Sciences de l’information et de la communication, remonte l’histoire d’Internet et ainsi déroule le processus de dénaturation du projet initial. Au départ Internet a été un outil mis en place par la communauté scientifique ; il était d’abord un bien public financé par l’état. Puis, à la faveur de la déréglementation des télécommunications et l’ouverture au privé, connecté aux progrès rapides de la technologie et porté par l’idéologie néolibérale, il tomba bientôt entre les mains de quelques entreprises, les GAFAM : Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. La prise de conscience est là, du danger de la concentration des pouvoirs de cet oligopôle, et la question se pose du modèle de société dans lequel nous voulons vivre et sur le devenir de la démocratie.
La fissure
Carlos SPOTTORNO (Photogaphies), Guillermo ABRIL ; Gallimard bande dessinée, 2017.
"On voit l’Orient et ses guerres. La misère en Afrique. On voit la Russie dans le fond. On voit aussi l’Europe, ce havre de paix. L’Union, le rêve de liberté, les richesses. Et toutes ses fissures."... quelques lignes légendant la dernière photo, prise à la frontière russo-finlandaise, de cet album où les dessins sont remplacés par des photos, où les bulles sont remplacés par des textes bruts. Il est le récit , portant sur 3 ans, de deux journalistes ayant sillonné les frontières de l’Europe, périple commencé après la noyade de 366 migrants au large de Lampedusa en décembre 2013. Il est le constat d’une Europe qui, se murant, est en train de se fissurer.
Paroles d’honneur
Leila SLIMANI (textes), Laetitia CORYN (dessin) ; Les Arènes bande dessinée, 2017.
L’émancipation des femmes marocaines racontée, à travers les confidences de certaines d’entre elles, par l’auteure, Leila Slimani, et dessinée par Laetitia Coryn. Se faisant l’écho de ces histoires personnelles, l’auteure nous amène à découvrir la législation marocaine sur la sexualité, punitive, surtout pour les femmes, et le poids des convenances sociales. Et malgré tout, ces rencontres sont porteuses d’espoir car, face à ces lois archaïques et autoritaires, des femmes résistent.
Le sandwich au jambon
Marie TIBI(textes), Delphine BERGER-CORNUEL (illustrations) ; Utopique, 2018.
Cet album raconte l’histoire l’histoire d’une sortie scolaire qui va être l’occasion pour les enfants de découvrir la diversité des habitudes alimentaires de chacun, chacune, selon sa religion, son pays d’origine, ses intolérances alimentaires, ses goûts culinaires ...C’est l’histoire d’un pique-nique où les enfants feront preuve de solidarité et de complicité en arrivant, malgré les différences, à partager.
La tomate
Anne-Laure REBOUL, Régis PENET ; Glénat, 2018 BD.
Dans une société hiérarchisée en trois classes sociales distinctes, l’alimentation est devenue entièrement réglementée par des multinationales. Ce sont elles qui produisent et fournissent tout ce dont se nourrissent les citoyens. Une jeune femme est emmenée devant les tribunaux pour avoir découvert des graines de tomate et avoir osé les faire pousser chez elle. Ceci est l’histoire de son procès.
BD d’anticipation autour de sujets d’actualité : le rationnement en eau, le contrôle des semences et des naissances d’une société aseptisée ; adaptée aux lycéens.
Le climat pour tous
Red ! ; le passager clandestin, 2015.
Rythmé par le trait ironique de Red !, ce petit livre allie sourires et données synthétiques permettant de mieux comprendre les causes et conséquences du réchauffement climatique. En 36 dessins répartis sur une soixantaine de pages, il cherche à informer pour mobiliser, sans jamais tomber dans la peur du lendemain, source de fatalisme.Chaque page est ainsi l’occasion :
de mesurer les effets de ce choc climatique annoncé,
d’identifier les responsabilités,
de dénoncer les fausses-solutions,
et surtout, de promouvoir les alternatives possibles et souhaitables.
Postface de Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement, nous invitant au sursaut et à l’espérance.
Le syndrome de l’autruche
George MARSHALL ; Actes Sud, 2017, 395 p.
George Marshall, sociologue et philosophe américain , est allé à la rencontre de personnalités de tous horizons : psychologues célèbres, militants du Tea Party texan, scientifiques reconnus, climato-sceptiques, écologistes progressistes et conservateurs, pour répondre à une question simple : Alors que le réchauffement climatique se manifeste par un nombre croissant de signaux, comment se fait-il que nous puissions encore ignorer son impact sur notre planète ? Puisque la plupart d’entre nous reconnaissent la réalité du changement climatique sans rien faire pour le ralentir, il est intéressant de se demander par quels leviers psychologiques on parvient à admettre une réalité, sans agir. Ce livre tente de nous faire comprendre pourquoi les écologistes pensent comme ils pensent, et pourquoi les climato-sceptiques, eux, pensent comme ils pensent.
Pour une société meilleure !
COLLECTIF, L’aube, 2011, manifeste, 60 p.
Cinq auteurs offrent des pistes de réflexions, tant sur le présent que sur la destinée de l’être humain. Ils appellent à une plus grande conscience de ce que chacun doit viser, à la fois pour lui-même et pour tous les autres - ses voisin·e·s, proches ou lointain·e·s. Mais, de l’avis de tous,l’avenir est essentiellement marqué par un déséquilibre des forces en faveur du pouvoir de la finance et au détriment de citoyens appauvris et d’une planète en danger.
Marx et la poupée
Maryam MADJIDI ; Le Nouvel Attila, 2017.
En pleine révolution, Maryam, six ans, quitte l’Iran avec sa mère pour rejoindre son père en France. Elle est obligée de laisser derrière elle sa poupée fétiche, comme ses parents abandonnent leur précieux livre de Karl Marx. Partir, c’est se retrouver en pays inconnu, entendre des mots inconnus, sentir des odeurs inconnues. Être étranger, être d’ailleurs. Et petit à petit, alors qu’on s’habitue au nouveau pays, on devient de nulle part. On n’appartient plus au pays d’origine dont on oublie doucement la langue et l’on n’est toujours pas du pays où l’on vit. Maryam Madjidi aborde les questions de l’exil et de l’identité, premier roman fort sur l’acceptation d’une double culture et de la perte de repères.